Né à Rodez le 27 mars 1924, résistant, maquisard, engagé dans la 1e armée Delattre de Tassigny (campagne d’Alsace et d’Allemagne), c’est en 1945 qu’il est démobilisé et qu’il part étudier à l’école des Beaux-Arts de Paris avant d’être nommé en 1950 professeur d’arts plastiques à Montpellier.
Ami de François Desnoyer qu’il rencontre à Sète, il fait partie en 1954 des co-fondateurs du groupe Montpellier-Sète aux côtés de Georges Dezeuze, Camille Descossy, Gabriel Couderc, Jean-Raymond Bessil et Gérard Calvet. Inclassable dans le milieu de la peinture, sa démarche tellurique est le couronnement d’une vie d’expérimentations, de réflexions et surtout de voyages.
En compagnie de son épouse, il ramène de ses voyages à travers le monde une collection exceptionnelle de sables (cette « poussière du soleil » comme il se plaisait à le nommer), aux couleurs et aux textures différentes : celui-ci devient alors le matériau privilégié de sa démarche plastique.
Dans son atelier, pieds dans l’eau au moulin des Guilhems, il utilise plus d’une centaine de sables pour composer des œuvres oniriques et fascinantes, le pétrifiant pour créer tantôt une calligraphie poétique, tantôt des paysages imaginaires et nostalgiques, chefs-d’œuvre qui donnent à voir un ailleurs réel ou rêvé.
En 2011, la ville de Castelnau-le-Lez l’honore en donnant son nom à son nouvel espace culturel.