Inès Khallil, autrice et psychologue, sort un nouvel ouvrage, « Le Pacte écrivain-lecteur »

La vie à Castelnau-le-Lez

La jeune femme explique : « J’apprécie la convivialité, la cohésion qui règnent à Castelnau ; c’est comparable à un village sur cet aspect. Les parcs apportent une vraie dimension de calme. C’est aussi une ville dynamique où ma famille et moi pouvons pratiquer de nombreuses activités. Nous allons souvent à la Maison des Proximités Mas de Rochet, où des animations et ateliers sont organisés pour les enfants. Après avoir longtemps vécu à Montpellier, j’apprécie le bel équilibre entre calme et dynamisme que cultive Castelnau-le-Lez ».

Parcours

Écrire pour surmonter des déménagements successifs et un deuil

Passionnée par le dessin, Inès Khallil s’est jetée à corps perdu dans l’écriture alors qu’elle n’était qu’une enfant, après avoir subi de nombreux déménagements dus à la grave maladie de son beau-père. C’est encore l’écriture qui l’a aidée à surmonter son chagrin, à 12 ans, lorsque celui-ci est décédé.

Des études brillantes et un métier-passion

Elle a poursuivi son parcours par des études universitaires très complètes, avec des cursus doubles ou triples : 5 ans de psychologie clinique, 5 ans d’études en psychanalyse, 4 ans de philosophie et enfin un diplôme universitaire de criminologie.

Travaillant dans un service de psychologie addictive à Montpellier, elle a accompagné les souffrances psychologiques, offrant un espace de parole et de réflexion aux patients. « Lors des séances, les patients vont au-delà des apparences et font tomber les masques que leur impose la société. Il y a là une forme de narration libératrice qui peut rappeler celle de l’écriture ».

Ses projets

Inès Khallil, qui prévoit de reprendre son métier de psychologue quand ses enfants seront scolarisés, travaille actuellement sur plusieurs essais.

Les écrans en question

Le premier porte sur les écrans et le rapport que même les plus jeunes entretiennent avec eux. « Les résultats des études sur notre relation aux écrans sont catastrophiques, mais banalisés. C’est ainsi que l’on en vient à autoriser une demi-heure d’écrans à partir d’un certain âge. Mais nous courons à notre perte : les écrans diminuent la capacité à faire des efforts, à développer une réflexion analytique », dénonce-t-elle.

Les bienfaits de la lecture

Son deuxième essai en cours d’écriture concerne la lecture et ses bienfaits. Inès Khallil détaille : « La lecture est le meilleur support d’apprentissage par rapport aux particularités de notre fonctionnement neuronal. Les histoires du soir que les parents lisent aux bébés et aux enfants renforcent le lien d’affection. Pour les personnes âgées, la lecture constitue un facteur protecteur quant au processus de dégénérescence, tout en réduisant l’isolement. La lecture stimule donc l’activité neuronale de façon optimale, elle permet également une amélioration des grandes fonctions telles que l’attention et la concentration. Lire nous rend plus intelligents, avec un vocabulaire plus riche mais ce n’est pas tout. Lire nous rend plus créatifs et plus empathiques ».

Le maternage proximal, une réponse aux besoins de l’enfant

Son troisième essai en cours est dédié au maternage proximal (écoute des besoins et du rythme des enfants, portage intensif, cododo, allaitement long…) face au fonctionnement actuel de la société et du monde du travail. L’autrice conclut : « Les enfants actuels sont hyperadaptés, donc en souffrance. Ils sont forcés de prendre sur eux : on leur demande de se lever très tôt le matin, souvent on les ramène tard à leur domicile, leurs journées sont longues. Or, ils ont besoin de sérénité et de présence affective pour s’épanouir et devenir autonomes. Il est nécessaire de respecter la temporalité et les besoins des enfants ».