« La vie m’a donné l’occasion de faire un geste d’humanité et de partage. »
Castelnauvienne depuis 7 ans, membre du Conseil des Sages, Daniella Trochu est retraitée. Membre de l’Association française des familles pour le don d’organes (AFFDO), elle démarche les villes de la métropole afin que, comme Castelnau-le-Lez, elles deviennent ambassadrices du don d’organe. Elle a donné l’un de ses reins à son frère.
« En 2005, mon frère a déclaré une insuffisance rénale terminale. Mis sur liste d’attente pour une greffe de rein, il devait subir 3 dialyses par semaine. Deux mois après le diagnostic, après une longue réflexion, j’ai proposé de lui donner un rein. Il a mis 8 mois avant d’accepter. J’avais alors 58 ans, et lui 52. Après de nombreux examens, déclarée éligible par le comité, j’ai exprimé devant un juge mon libre consentement à lui donner mon rein gauche.
Un don de vie
Entre le diagnostic et la transplantation, le 27 septembre 2006, il s’est déroulé un an et demi. Dans la salle de réveil, nos lits étaient côté à côte. Je suis restée cinq jours, et lui dix, à l’hôpital. Par la suite, il a été suivi et n’a fait aucun rejet car nous avons des cartes génétiques identiques, ce qui est très rare. De mon côté, je fais un bilan sanguin rénal une fois par an.
Cette expérience nous a rapprochés. Nous avons un lien supplémentaire indéfectible. »
Le saviez-vous ?
On ne peut prélever des organes que sur des personnes en mort encéphalique (à distinguer du coma). Les situations permettant le don d’organes sont très limitées. C’est pourquoi il est primordial que les familles soient informées au préalable de la volonté de la personne.