Les mesures de prévention
Les manières concrètes de se prémunir du moustique-tigre
Les femelles du moustique-tigre Aedes albopictus pondent leurs œufs à sec et/ou à la limite d’un niveau d’eau. À partir du milieu du printemps, lorsque les conditions climatiques sont favorables, les œufs éclosent dès qu’ils entrent en contact avec de l’eau (pluie, arrosage…) : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, deviennent, après nymphose, des moustiques adultes et… piqueurs. Important : ce phénomène se produit avec des eaux propres comme sales.
Les « gîtes » de reproduction du moustique-tigre Aedes albopictus sont très souvent de micro dimension (à partir de quelques millilitres seulement), toujours en milieu urbain ou périurbain, jamais en milieux naturels humides ouverts.
C’est une foultitude de petites collections d’eau artificielles telles que :
– seaux, vases, soucoupes.
– fûts, citernes, récupérateurs d’eau.
– chéneaux et gouttières, bondes et rigoles.
– pneus, boîtes de conserve.
– et tout petit réceptacle d’eaux pluviales ou domestiques à découvert.
Ces « gîtes » de reproduction sont, en grande partie, « fabriqués » par l’Homme. Ils se trouvent, pour 80 % d’entre eux, au sein des domiciles privés : cours, jardins, terrasses, balcons… Il est impossible de les recenser tous et de les traiter systématiquement à l’état larvaire, car ils pullulent et sont aléatoires dans l’espace et dans le temps.
Pas d’eau pour les moustiques !
Alors, si vous êtes dans cette situation, ne tergiversez pas : la façon la plus efficace de se protéger, en amont, de ces nuisances, c’est ranger, curer, protéger, couvrir (toiles moustiquaires) ou évacuer les eaux stagnantes. Ou, mieux encore : chaque fois que possible, supprimer physiquement ces gîtes. Et convaincre son voisinage de faire de même, car agir isolément n’est pas suffisant. Il faut se mobiliser collectivement.
Faisons équipe avant qu’il pique. Privons-le d’eau !
Développement aquatique : c’est là que tout se joue
La multitude de gîtes larvaires (lieux de ponte) qui existent dans notre environnement proche (seaux, vases, soucoupes, fûts, citernes, gouttières obstruées, bâches non tendues…) fait de chacune et chacun de nous le premier acteur de la lutte contre la prolifération de ce moustique. Plusieurs gestes simples, économiques et efficaces peuvent être mis en œuvre :
– mettre du sable dans les coupelles de pots de fleurs, qui évite l’eau stagnante tout en gardant, après arrosage, l’humidité.
– fermer hermétiquement les collecteurs d’eau de pluie ou les couvrir avec de la toile moustiquaire à maille fine (car le moustique-tigre est tout petit).
– vérifier l’écoulement des eaux des gouttières et de tout autre conduit.
– vider une fois par semaine ou ramasser tous les réceptacles potentiels dans les jardins, sur les terrasses et les balcons (écuelles pour animaux, bâches non tendues, jouets, outils et objets de jardinage qui peuvent retenir l’eau, etc).
Un seul mot d’ordre : privons le « moustique tigre » d’eau ! Faisons équipe avant qu’il pique.
C’est au prix d’une lutte incessante, individuelle et collective (au niveau de chez soi et de son quartier), que pourront être réduits les niveaux de populations de moustiques-tigres et leur nuisance.
Pour tout savoir : www.moustiquetigre.org
Informations complémentaires : www.eid-med.org