Interview
Pourquoi avoir rejoint cette mission de sécurisation devant les écoles ?
« J’ai travaillé vingt ans dans la gendarmerie. Donc ce rôle n’est pas totalement nouveau pour moi. Ce qui m’a motivée aujourd’hui, c’est de continuer à être utile. Protéger les enfants aux heures d’entrée et de sortie, c’est une mission qui a du sens, qui rassure les familles et qui construit un vrai sentiment de confiance autour de l’école. »
Comment s’est déroulée votre formation ?
« La formation dure deux heures et elle est très bien conçue. On commence par une partie théorique : compréhension des risques, objectifs de la mission, gestes à adopter et attitudes à éviter. Ensuite, on passe immédiatement sur le terrain pour une mise en situation réelle sur un passage piéton. On nous montre comment nous positionner, comment arrêter et relancer les voitures, et comment protéger la traversée des enfants sans se mettre en danger. Pour moi, cette formation est largement suffisante pour se sentir prête. »
À quoi ressemblent vos missions quotidiennes ?
« C’est une mission très rythmée : 30 minutes le matin, 30 minutes le soir, toujours en binôme avec un ASVP. Avec la chasuble et le panneau Stop, je me positionne sur le passage protégé pour sécuriser la traversée. On accompagne les enfants, on signale clairement aux conducteurs qu’ils doivent s’arrêter, on veille au bon déroulement de ce moment délicat. »
Comment se passent vos relations avec les enfants et les parents ?
« Les enfants sont vraiment adorables. Ils respectent beaucoup les consignes, parfois même plus que certains adultes ! Il m’est arrivé d’entendre un enfant rappeler à un parent “La policière a dit qu’il fallait s’arrêter”. Les parents sont très bienveillants, on me salue, on engage la conversation, on me remercie. Cela crée un climat agréable et chaleureux. »
Avez-vous déjà rencontré des situations difficiles ?
« Les jours de pluie ou de vent, c’est un peu plus tendu, parce qu’il y a plus de circulation, mais ça reste très gérable. Et c’est précisément pourquoi le travail en binôme est indispensable : pendant que l’un gère le flux des véhicules, l’autre reste concentré sur la traversée des enfants. Et puis les ASVP, comme mon binôme Julie, sont là pour gérer les problèmes de stationnement ou les comportements inciviques. Moi, ma mission est vraiment centrée sur la sécurité du passage. »
Qu’appréciez-vous le plus dans cette mission ?
« Je viens avec plaisir. C’est une mission humaine, valorisante, et on sent qu’on est utile. Les échanges avec les enfants, les sourires des parents, la petite reconnaissance du quotidien… tout cela donne beaucoup d’énergie. »
